samedi 1 janvier 2011

Froid comme l'inox

200g de lait écrémé, 200g de Müesli, 50g de framboises, 6 blancs d’oeufs. J’ai une diet d’enfer, je mange équilibré, labellisé bio, apellation d’origine contrôlée, élevage respectueux des animaux. 100 pompes, 100 tractions, 100 squat, 200 abdos, 20 minutes d’étirements, quatre fois par semaine. Mon espérance de vie est de cent ans voire plus avec les progrès de la médecine. 
Je me couche de bonne heure, je suis un lève-tôt, à 6h je fais ma séance, 7h je déjeune, 8h je suis au boulot. Jean H&M, polo Lacoste, chaussures blanches Repetto.
Je suis en pleine forme et les clients le remarquent; dents blanches et sourire frais. Ils sont conquis, la semaine prochaine j’équipe trois nouvelles entreprises avec nos solutions logicielles de réalité augmentée. 18h au volant de ma Prius hybride je traverse Paris retrouver ma femme et mon gosse. Je gare la voiture dans le parking sous-terrain de l’immeuble, j’habite un petit appartement haussmanien au troisième étage dans le sixième arrondissement.
Ma femme prépare le diner, elle ne relève pas la tête quand j’entre dans la cuisine, concentrée à trancher les concombres avec un couteau Victorinox. j’entends le live de Genesis agiter les haut-parleurs de la chaine B&O du salon. Mon fils fait ses devoirs sur la table style industrielle chinée aux puces. Je les embrasse sur le front et me sers un verre de jus d’orange 100% pur jus certifié “commerce équitable”. Je regarde ma petite famille le sourire aux lèvres et l’oeil humide, je suis un père et un mari comblé. Je range la brique de jus dans le frigo américain LG en sifflotant “Invisible Touch” ; le sang ruisselait déjà de la gorge de mon fils quand je me suis retourné pour constater le trou rouge sur ma poitrine. Tu n’as pas frémi, aucune hésitation, une vraie professionnelle. Tu t’es débrouillée comme un chef chérie, je suis fier de toi mon amour!

mercredi 25 août 2010

Puzzle game

dimanche 31 janvier 2010

Overdose

Nous sommes le 29 Novembre 2009, toute l'Europe est occupée par la bien-pensance. Toute? Non! car un pays peuplé d'irréductibles racistes résiste encore et toujours à la pensée unique envahissante. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de l'intelligencia Bruxelloise qui découvrent avec stupeur et tremblement le rejet massif par le peuple suisse de la construction de nouveaux minarets sur le territoire helvète suite au référendum d'initiative populaire. C'est toute une idéologie qui est remise en question, cette démocratie unilatérale qui n'a de valeur que si elle suit la volonté de ceux qui gouvernent ; ces « élites ».

Aujourd'hui les médias de France et de Navarre nous rabâchent que c'est le vote de la haine qui s'est exprimé dans les urnes, un vote qui nous ramène aux heures les plus sombres de notre histoire. Et tout ce petit monde de nous rappeler que personne ne veut ça au sein de l'Union Européenne, que c'est inacceptable et insupportable. Le mépris devient tel que ces illuminés ne voient même plus les réactions du peuple aux travers de sondages ou de commentaires qu'ils ont eux-mêmes ouverts sur leurs sites internet. Quand j'entends à la radio ou lis dans les journaux que le système de démocratie directe dévoile ces limites, qu'il faut saisir la Cour des droits de l'homme, je pense sincèrement qu'un fossé immense sépare le peuple et ses élus comme une plaie béante qui ne cicatrise pas. Et que se passe-t-il lorsque le peuple sent que l'état ne le représente plus? L'histoire montre qu'il reprend son destin en main dans un déchainement populaire peu glorieux. Puisque la voix du peuple ne résonne plus dans le discours de l'état alors cette société n'a plus raison d'être et d'être raison. 


Le grand cirque itinérant est en route. Les blancs de la classe moyenne et ses clowns-victimes défilent dans les rues. Les nez rouges dégoulinent sur la chaussée comme le maquillage sur leurs visages enflés, boursouflés par toutes les conneries qu'ils avalent chaque jours dans les médias. Ils braillent des slogans révolutionnaires sortis tout droit de l'esprit vif d'un supporter de football. Ils vomissent leur haine du système, ils rient de leurs blagues vulgaires et de leurs imitations grotesques prenant pour cible le gouvernement qu'ils ont élu six mois plus tôt; autodérision. A ces corps déambulant, plus ou moins vivant, vient se joindre la jeunesse décérébrée, acrobates frénétiques suspendus au dessus du vide culturel. Qu'importe! Soyons désinvolte! T'es foutu la jeunesse est dans la rue, police partout justice nulle part, à bas l'état, école bradée jeunesse sacrifiée, abstention collaboration, nous sommes tous des enfants d'immigrés, il est interdit d'interdire, faites l'amour pas la guerre... Les corps se mélangent, s'empilent dans une partouze de connivence, aussi spontanée que le public d'une émission de variété. Tout le monde est de mèche, tout doit se voir et être vu. Regarde la caméra mon amour, à treize ans t'es une femme c'est écrit dans libé, serre bien les fesses quand je vais t'enculer, ne pleure pas mon amour, tu resteras vierge, dans le cul ça compte pas. Les prestidigitateurs de la diversité et les jongleurs de la mixité se greffent au cortège grotesque. Les rats rejoignent les singes sur scène. Deux trois tours de passe-passe et la foule est hypnotisée, laissant le champ libre aux animaux sans dresseur des quartiers im-populaires. Ils se ruent sur leurs proies, déchirent, pénètrent, fracassent, violent, pillent, ils sont venus reprendre ce que nous ne leur avons pas pris, toi non mais tes ancêtres si ; les voitures flambent, le feu purifiera nos péchés. Cette fois le tableau est complet, Guernica post onze Septembre. Le grand Barnum n'a plus qu'à se répandre dans les médias qui se gausseront de ces minorités ultra-visibles. Farines animales nourrissant le bétail et inversement. La saturation est proche, le ballon de baudruche est prêt à éclater.

lundi 7 décembre 2009

Chirurgie cardiaque

Le clair de lune éclaire la chambre à travers les stores. Étendus sur le lit nous nous faisons face. Mes paupières sont closes, tu me regardes fixement.
Je suis transpercé à vif, mon corps s'ouvre en deux découpé par les yeux-scalpels. Méticuleusement tu retires chacun de mes cartilages costaux, libérant le sternum. Je sens maintenant tes mains plongeant dans mon thorax. Le contact de tes doigts froids saisissant délicatement mes organes, déplaçant mes entrailles, dévoilant mon cœur battant. Sur tes lèvres se dessine un large sourire, tu as trouvé ce que tu cherchais. Tu saisis les deux ventricules et portes l'organe à ta bouche pour le croquer tendrement. Le sang jaillit, maquillant ton visage à la pâleur opaline. Tes baisers viennent cautériser la plaie, la blessure se referme, stoppant la fontaine d'hémoglobine. Dans tes mains, les battements deviennent irréguliers, il est temps de réunir ce corps éparse. Mon ange légiste, tu me dévores lentement, nous liant dans la chair et le sang.

Quand j'ouvre à nouveau les yeux, je suis en toi, ça tape fort dans ma poitrine.

lundi 30 novembre 2009

Art contemporain

Fractale dans un tube digestif

vendredi 9 octobre 2009

Le meilleur des mondes


« [...] à 13 ans on n’est plus une enfant, les filles sont pubères, dévorées de curiosité, de désirs. [...] Polanski est tombé dans le piège d’un rêve de jeune fille. Il ne s’est pas méfié. Qu’on le libère et qu’on le laisse tranquille. »

Source: Libération.fr, article de Dominique Sels écrivaine


« Se servir de la vie privée des gens pour en faire des attaques politiques ou politiciennes, cela me rappelle les pires heures de l’histoire. »
Source: Le Figaro.fr, déclaration de Xavier Bertrand secrétaire général de l’UMP


« Le fond du problème n'a rien à voir en vérité avec le livre qu'a écrit Frédéric Mitterrand [...] Le problème, c'est tout simplement que vous avez son nom qui est entré au gouvernement, donc c'est un problème de couleuvre difficile à avaler pour certains dirigeants de la gauche, c'est tout. Je pense tout simplement qu'il paye son nom. »
Source: Le Figaro.fr, déclaration de Fadela Amara secrétaire d'état à la ville


Au delà du battage politico-médiatique autour des passés troubles de l'actuel ministre de la culture Frédéric Mitterrand et du réalisateur Roman Polanski, je crois que ce qu'il faut retenir de cette histoire ce ne sont pas les faits indéfendables qui leurs sont reprochés mais plutôt la réaction des élites, des intellectuels, des médias d'informations, des politiques bref de toute cette classe à la dérive qui ne cesse de s'éloigner du peuple.
Ces gens bien intentionnés nous expliquent que nous ne lisons pas entre les lignes, que nous ne voyons pas le complot qui se trame ici, qu'il s'agit d'une récupération fallacieuse de l'extrême droite, d'élucubrations de néo-nazis frustrés ou de jeunes sodomites irresponsables. Il n'y a donc pas matière à débattre ni lieu de s'inquiéter. La vérité a toujours été là, sous nos yeux d'Epsilons résignés et elle nous apparaît soudain comme la lueur douce et protectrice qui guide les apôtres égarés. Nous pouvons retourner travailler, consommer et nous divertir, nous ne devrions plus nous mêler des questions sérieuses, ce n'est pas notre rôle de lire ou de comprendre.
Les choses sont de nouveau en ordre, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

dimanche 20 septembre 2009

Ceci est un Troll

dimanche 7 juin 2009

Aimez-vous les uns les autres bordel de merde

Cette fois c'est sûr Jésus est noir et il marche sur l'eau. Il a traversé l'océan pour porter la bonne parole en Europe. Jésus il est beau, alors les apôtres européens l'écoutent.
Et Jésus dit aux apôtres:
« La Turquie tu accepteras »
« Le voile tu chériras »
« Mon modèle économique tu embrasseras »
L'Europe investit de la puissance divine s'exécutera. Elle le portera haut et court son voile la belle Europe, bien serré, jusqu'à l'asphyxie. Juste avant de s'effondrer, dans un dernier souffle de lucidité, elle découvrira la supercherie, que Jésus n'est qu'un illuminé de plus, proclamé sauveur de l'humanité par « le monde libre ». Un de ces guérisseurs télé-évangéliste faiseurs de miracle comme on en voit tant au pays de l'oncle Sam. Légitimé par les démocraties molles, les droits-de-l'hommistes et les républiques bannanières. Certifié bien, labellisé guérisseur officiel du monde occidental.
Alléluiaaaaaaaaaa!

lundi 1 juin 2009

Peace on earth

samedi 30 mai 2009

Trompe-la-mort

J'ai jeté les gerbes de fleurs fanées, arrosé celles restantes et planté un massif devant la tombe.
Pourquoi on a planté ces putains de fleurs? De toutes façons elles seront crevées cet hiver. Qu'est-ce qu'on fait là maman? Ni toi ni moi ne sommes croyants, alors pourquoi venir ici?
Les fleurs, ces trompe-la-mort souriant au nez des blocs de marbre qui pleurent. A leur tour elles finiront par se faner et pleurer, mais les pierres elles, ne connaîtront pas d'autres floraisons. Tu m'as rien dit maman, mais si tu m'as emmené ici, c'est pour me montrer que la vie n'est pas figée dans la pierre, elle s'épanouit dans le sourire des fleurs, s'éteint dans les pétales séchés, puis ressurgit dans les rires des bourgeons printaniers.
Papa il avait compris ça, hein maman? Il riait tout le temps papa.